Comment entreprendre simplement

Entreprendre

Quand on veut « monter sa boite », on s’aperçoit rapidement de la masse de travail à faire en amont, mais tout feu tout flamme, quand on a pris cette décision, il est rare de revenir en arrière.

C’est là, quand on est dans l’embrasure de la porte, entre le monde salarié et le monde du dirigeant, qu’il faut prendre les meilleures décisions. Vous allez vous apercevoir que le temps est une denrée rare et qu’il va devenir essentiel pour vous de bien vous former, de bien vous entourer et de déléguer.

Je me souviens encore de la première fois où j’ai franchi la porte des administrations pour immatriculer MA société, les premières démarches puis la grande liberté, plus de comptes à rendre, je pratiquais les horaires que je souhaitais. Mais la mesure de tout cela n’était pas pleinement prise, et avec le recul aujourd’hui, je me rends compte de tous ces moments vécus, de cette richesse acquise à travers les échanges, de ces rencontres, ces formations, de ces voyages, bref, de la vie palpitante que j’ai vécu grâce à cette seule démarche, ce premier pas.

Entreprendre, c’est un cadeau quand on maîtrise cet art. Mais attention, tout le monde n’est pas fait pour cela et même si la vie en soi reste notre première entreprise, le monde des affaires est particulier, je vous souhaite tout de même de l’explorer.

Malgré tout, après 10 ans j’ai décidé de stopper cette expérience pour en démarrer une différente, mais bien-sûr toujours dans l’entrepreneuriat 😉

Je considère comme premier pas, le germe, l’idée même de créer une activité, car c’est bel et bien le début de la démarche. Néanmoins, combien de femmes et d’hommes avec des idées géniales en pleine force de l’âge en restent-ils à cette étape ??? et pire encore, combien de personnes voient « leur » projet émaner de la tête de quelqu’un d’autre quelques temps après avoir laissé tomber ☹

Les premiers pas pour entreprendre

C’est donc une étape clé à ne pas négliger, et tout comme en botanique, quand un germe voit le jour, prenez en soin, bichonnez-le, arrosez-le, nourrissez-le, laissez-le grandir, émerger, et seulement quand il peut subir les premiers vents, voire les premières tempêtes, exposez-le au grand jour.

Je parle de tempête car vous avez à ce moment-là fait une démarche pour quitter votre zone de confort en choisissant d’’entreprendre, mais ce n’est pas le cas de tout le monde, et notamment pas celui de votre entourage, à qui vous pouvez faire PEUR.

Cette angoisse peut avoir plusieurs raisons. Elle est peut-être due au fait que vos proches craignent votre échec, ou votre réussite, ou encore le miroir que cela représente (il/elle a osé et pas moi), mais aussi et surtout l’idée que la plupart des gens se font du monde des dirigeants d’entreprise.

Le mot « patron » est souvent vu comme une grossièreté et dans l’imagination collective, il s’agit souvent d’un homme sans foi ni loi, prêt à tout pour devenir riche. Je vous suggère de lire et de prescrire « Journal d’un salaud de patron ».

Lire plus de commentaires sur le journal d’un salaud de patron sur Amazon

Je vous en prie, ne laissez pas votre désir brûlant se refroidir, ne mettez pas votre idée à la remise sous prétexte des AUTRES !!!

Cliquez sur ici si vous avez besoin de plus de temps dans vos journées 😉

Le temps des chiffres

Armé de votre idée d’entreprise et de votre volonté de fer, il va falloir maintenant parler chiffres et faisabilité avec l’étude de marché.

Concrètement, vous allez vous plonger sur le net, regarder les études de l’INSEE, Wikikrea, Legalstart qui deviendront vos meilleurs amis 😊, ainsi que les chambres de commerces et d’industrie, les chambres des métiers, et surtout si vous connaissez des dirigeants de votre secteur, sautez sur l’occasion et prenez contact.

Cette période studieuse demande une concentration particulière, car l’étude de marché va vous permettre de préciser votre marché, votre produit, et va même vous amener les premiers contacts métiers avec les joies du « réseau entrepreneurial ».

Une fois cette période terminée, prenez le temps de célébrer cette première victoire. Cela peut être lors d’une soirée, d’une journée, d’une heure, peu importe le temps consacré à ce moment, mettez-y de la qualité. C’est important car vous venez de fournir des efforts intenses et il faut savoir lâcher prise.

Pour continuer l’aventure, il s’offre deux solutions à vous : soit vous rapprocher directement de professionnels (expert-comptable et avocat au minimum), soit prendre contact avec un organisme d’accompagnement à la création d’entreprise (ADIE…). Ceux-ci ont l’avantage de confronter vos idées en mode miroir, c’est-à-dire en se posant face à vous pour confronter le projet, en vous posant les questions qui dérangent, mais toujours avec un esprit de bienveillance, car leur unique but est votre réussite, leur unique but est de vous aider à passer du rêve à l’action. En plus, en fréquentant ces organismes de création d’entreprise, vous continuez à développer, à tisser votre réseau entrepreneurial.

Quand arrive le moment de valider le business plan, la structure d’accompagnement va vous être d’une grande aide, mais je vous conseille de vous rapprocher d’un expert-comptable et d’un avocat également pour croiser les informations.

Une mise en garde sur le choix des professionnels qui sont amenés à vous suivre: n’oubliez jamais que ce sont eux qui vont vous accompagner toute ou partie de la vie de l’entreprise donc ne les choisissez pas au rabais…

Prenez tout le temps nécessaire pour comprendre les subtilités de l’art des chiffres et une fois terminé, une fois de plus, CELEBREZ cette étape comme il se doit, car vous avez franchi un pas de plus 😉

Financer son entreprise

C’est le moment où, armé de votre courage, de tous vos outils de séductions massives et de votre plus belle tenue, vous allez partir à la recherche de financement et croyez-moi, cela peut se révéler être un sacré parcours d’obstacles qui décourage plus d’un entrepreneur non averti. J’ai moi-même fait partie de plusieurs jurys et ce passage financement ne doit absolument pas vous décourager car c’est LA dernière grosse étape.

Il faut vraiment prendre le temps de frapper à toutes les portes, revenir, vérifier l’éligibilité à certains programmes de financement type micro-crédit, prêt d’honneur, subventions…

Je ne suis pas un exemple car j’ai toujours fait sans support financier 😊, mais il faut être disposé à redoubler d’efforts. Je me souviens avoir reçu 19 refus pour un financement de cent mille euros sur sept ans, avec un prévisionnel d’un million d’euros l’année. Et finalement, je me suis associé sur ce projet et nous avons démarré avec un apport moins important. Nous avons dû trouver des postes d’économies, innover, tester et l’expérience s’est révélée bien plus enrichissante.

Il y a toujours une solution, jamais de problème, seulement des étapes parfois différentes du plan de départ 😊

Ce qui est magique avec internet c’est que toutes les étapes citées peuvent être réalisées sans argent, il faut y consacrer du temps et je vous recommande d’en passer beaucoup pour comprendre les subtilités des chiffres, des montages juridiques… Des services payants avec étude « personnalisée » vont certainement vous êtes proposés, mais prenez tout le temps nécessaire.

Pour la petite histoire

Au démarrage

Comme je le disais en début d’article, j’ai fait évoluer ma pratique pour entreprendre avec plus de conscience au cœur de l’entreprise. Les étapes décrites sont les mêmes mais l’objectif est différent. Avant, j’entreprenais pour prendre. Ma liberté, mon autonomie, mon plaisir, bref mon ma me. Aujourd’hui l’objectif c’est le partage, le don, la volonté de grandir ensemble et d’apporter de la valeur ajoutée +++. Mais ça ne serait peut-être pas arrivé si je n’avais pas essuyé un échec avec l’une des entreprises, échec qui m’a fait remettre en question tout un tas de choses comme les objectifs de ma vie, l’intérêt et le pourquoi de toutes ces années. Je me suis rendu compte que j’étais en train de me perdre dans l’entreprise avec des projets sans fin, des objectifs à rallonge et surtout l’éloignement de la vie simple dont je rêvais.

Tout était possible et malgré cet échec j’aurais pu continuer comme ça longtemps (ou pas), mais je me suis posé ces questions :

  • Si t’as 80 ans là, que t’es sur ton lit et que la fin approche, qu’est-ce que tu veux laisser ?
  • Si tu continues comme ça, est-ce que tu seras fier de toi ?
  • C’est ça la vie que tu veux ? 

Quelques mois auparavant, lors d’une réunion, j’ai demandé à mes confrères comment ils voyaient leur vie dans 10 ans ? Et les réponses de mes collègues ne se sont pas faites attendre, 90% d’entre eux se voyaient passer plus de temps en famille et arrêter de courir après le temps.

Nouveau concept : entreprendre avec cœur

Ces questionnements ainsi que les multiples expériences vécues m’ont convaincu que la course à l’argent est un leurre, qu’il y a d’autres façons de faire, de vivre et que le modèle métro-boulot-dodo est révolu.

Oui, je l’avoue c’était le début d’un saut dans le vide, un peu comme au démarrage d’une nouvelle entreprise. Il a fallu revoir les priorités et mettre en phase tout cela. C’est ce qui est stimulant quand on entreprend : les rebondissements, les nouveaux projets, l’apprentissage de nouveaux concepts, les nouvelles rencontres…

Pour faire court, j’ai choisi de ne pas remettre au lendemain ce qui pouvait être fait de suite, et une nouvelle vie a commencé.

Je me permets de parler de cette expérience personnelle car c’est tout le sujet de ce blog, et là pour vous, de cette nouvelle aventure. Alors projetez-vous et pensez à ce que vous voulez laisser plutôt qu’à ce que vous voulez avoir 😊 d’autant que « La notoriété que tu crois avoir ne repose que sur ton orgueil, sur ta propre illusion ! Il te faudrait être un peu plus humble que cela, pauvre mortel » SV

N’oubliez pas vous avez un super pouvoir.

J’espère que cet article vous aura plu et surtout qu’il va vous permettre de passer à l’action. N’hésitez pas à partager cet article et pour le commentaire, c’est juste dessous 😊

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4 réflexions au sujet de « Comment entreprendre simplement »

  1. Merci pour cet article exhaustif ! Wow !! C’est drôle car je me pose aussi comme toi les 3 questions que tu cites : surtout “si j’avais 80 ans et que je regardais derrière moi, qu’est ce que je ne veux surtout pas avoir laissé passer comme occasion ?!”. ça fait bien réfléchir et ça motive

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